Écrivaine reconnue et professeure de lettres, Annie Ernaux a rejoint le Parlement de l’Union Populaire, elle a tenu a écrire ces quelques mots pour expliquer ce choix de conviction.
Je m’engage dans le Parlement pour l’Union populaire parce que je n’en peux plus de vivre dans une France dans laquelle :
- les injustices sociales, éducatives, géographiques se perpétuent et s’aggravent continuellement,
- les jeunes ont peur de l’avenir comme jamais auparavant,
- la liberté, l’égalité et la fraternité sont brandies pour être mieux foulées aux pieds dans la réalité,
- le peuple est convoqué une fois tous les cinq ans pour élire un président et n’a plus ensuite qu’à obéir et se taire à moins qu’on lui offre un simulacre de participation, un Grand Débat national vite enterré.
Je m’engage parce que j’ai honte de voir le néolibéralisme détruire les individus et leur environnement, d’entendre des messages de haine contre une partie de la population, et honte de ne rien dire, de ne rien faire quand je me sers de ma voix dans des livres pour dire le monde parce que je suis persuadée que « Ce qui est fait pour nous, sans nous, est fait contre nous ». (Nelson Mandela) et que le programme de Jean-Luc Mélenchon, c’est cette invitation à construire un avenir commun dans une France où, pour la première fois depuis longtemps, la justice, la fraternité, le partage, seront redevenus possibles.
La première proposition qui me semble la plus urgente à appliquer c’est faire la révolution fiscale, sans laquelle il n’y aura pas de partage des richesses, d’éradication de la pauvreté, de droit au loge ment et autres mesures d’équité.